En simplifiant, on peut distinguer différents types de dépressions de grande ampleur. Le terme générique de cyclone (du grec « kuklos » : cercle) désigne une puissante dépression atmosphérique qui s’enroule autour de son centre. Celui-ci, minimum dépressionnaire dépourvu de nuages, est appelé « œil ».

Selon la vitesse moyenne des vents dans une dépression, on parle de dépression tropicale (pour des vents de moins de 62 km/h), de tempête tropicale (de 62 à 117 km/h) ou d’ouragan pour des vents dépassant les 117 km/h. Cette appellation d’ouragan est surtout utilisée pour la région caraïbe et dans le Golfe du Mexique. Dans l’océan Indien ou l’ouest de l’océan Pacifique, on les qualifiera respectivement de cyclone tropical ou de typhon.

Comment se forment les cyclones ?

Quelle que soit l’appellation employée, l’essentiel des cyclones se forme dans des conditions bien déterminées. Ils naissent à partir d’une instabilité atmosphérique préexistante, comme tout front orageux. Ils se « nourrissent » de chaleur et d’humidité au-dessus de la surface de l’océan, lorsque la température des eaux de surface dépasse 26 °C sur une tranche d’eau épaisse d’au moins 50 mètres. Cet apport de chaleur est le « carburant » indispensable pour que la machine cyclonique puisse s’amorcer en décuplant la puissance des cellules orageuses qui se mettent en place. C’est la raison pour laquelle nombre d’orages sur la planète n’évoluent pas en cyclone.

Autre facteur essentiel : la force de Coriolis, née de la rotation de la Terre sur elle-même.

Et sur les terres ?

Si l’ouragan gagne en puissance en mer, cela ne l’empêche pas de continuer son parcours lorsqu’il touche les côtes. Mais, comme il affectionne les surfaces planes, l’humidité et la chaleur, son trajet continental est, fort heureusement, parsemé d’embûches. En effet, son passage au-dessus des terres le prive progressivement de tout ce qui faisait sa force. Il perd rapidement de sa puissance, sauf s’il retrouve une zone marine avant de s’être complètement dissipé. Il arrive ainsi que certains cyclones provenant du Golfe du Mexique, après avoir durement frappé les côtes atlantiques, traversent l’Amérique Centrale et voient leurs forces décuplées lorsqu’ils retrouvent les eaux chaudes du Pacifique.

A quoi s’attendre dans le futur ?

De puissants moyens de surveillance et d’alerte sont déployés par les météorologues, qui tentent de prévoir le déplacement de ces « monstres » en s’appuyant sur l’histoire passée. Cependant, les changements climatiques en cours pourraient bien modifier la donne : si les études actuelles ne montrent pas d’augmentation du nombre de ces phénomènes dans les années à venir, on pourrait en revanche assister à leur intensification, certains pouvant même toucher des régions jusqu’alors épargnées.

Alex, Fiona, Maria et tous les autres…

Tout phénomène, pour être aisément désigné et reconnu par chacun, doit avoir un nom facile à retenir. Il est donc apparu nécessaire de nommer les cyclones. Les chiffres auraient pu être utilisés, mais ils sont peu parlants. Aussi a-t-on défini des listes de prénoms courts et facilement prononçables pour pouvoir les distinguer. Dans les Caraïbes, au début du XXème siècle, des noms de saints furent utilisés. Dans la marine, on privilégia un temps les prénoms des petites amies pour de faibles tempêtes et les prénoms d’aventures moins heureuses pour les tempêtes plus dévastatrices. Les mouvements féministes aidant, les listes de prénoms devinrent mixtes dès 1979, avec alternance de prénoms masculins et féminins.

D’après La Montagne et l’équipe scientifique de Vulcania

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